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KUNG FU

KUNGFU

L'école shaolin

  Le Shaolin Pai (école) est souvent présenté comme étant une école de boxe du nord avec des techniques de combat longues, des postures hautes et utilisant les jambes. En opposition aux boxes du sud avec des techniques de combat alliant des postures basses et ancrées à un fort travail des bras. Cette idée renforcée par le vieil adage qui annonce " Bei tui, nan quan ", les pieds au nord et les poings au sud.
  Bien qu'il soit flagrant que l'on trouve beaucoup d'écoles attestant cette maxime, la généralisation n'est pas de mise. De plus, cet amalgame est accentué par l'existence dans le temps, du Temple de Shaolin du sud, sachant qu'il en existât jusqu 'à cinq disséminés dans toute la chine, mais que seul les deux situés dans les monts Song pour le 1er (province du Hénan, centre chine) et dans le Fujian pour le 2nd (près de la mer de chine, au sud), avaient une pratique martiale.
  Par ailleurs, une autre maxime pourrait contre balancer cette première qui dit que " tous les arts martiaux sous le ciel proviennent de Shaolin ", gardant toute réserve. Le fait est que beaucoup d'écoles, et de tous temps, ayant des principes de combat en courte, moyenne ou longue distance se sont proclamées, à tort ou à raison, descendantes de Shaolin. Une chose est sûre, dans le Shaolin Quan on retrouvera une multitude de styles ayant des principes différents ou opposés, des boxes courtes ou longues, hermétiques ou enracinées, lente et souple ou rapides et explosives, ou bien ouvertes et mobiles.

kungfu Shaolin enfants

Les cours sont adaptés pour les enfants à partir de 3-4 ans et jusqu’à 13 ans. Traditionnellement, les parents confiaient leurs enfants aux maîtres du Kung fu Shaolin pour leur éducation qui leur enseignait la discipline, le respect par la philosophie et les enseignements de la culture chinoise et de l'entraînement physique du Kung fu.

Le Kung fu est particulièrement bon physiquement pour les enfants afin de les aider à développer l'équilibre, la coordination, le réflexe, la souplesse, la rapidité, la force, l'endurance et la puissance. En plus de ces avantages, les enfants construisent leur confiance en soi, apprennent à se respecter eux-mêmes, leur maître et les autres élèves, ce qui représente une grande partie de la formation en arts martiaux. Les arts martiaux sont une discipline individuelle ce qui suppose concentration, travail acharné et persévérance qui aideront les enfants non seulement dans les arts martiaux, mais dans tous les aspects de la vie. 

 

kungfu Shaolin adultes

Dès 13 ans eévolus et jusqu’à ce que l’on y trouve goût (sans limite d’âge donc), le kung-fu peut être pratiqué par les adultes. Par la pratique du Kung-fu Wu-shu , l'individu apprendra à se servir et à développer l'éventail le plus large des possibilités qu'offre le corps humain au travers d'exercices variés et spécifiques travaillant sur une concentration permettant une régulation du mental, du corps et du souffle combinés. Il renforcera sa santé, son habileté, son assurance, sa concentration, le développement de la tonicité et de la souplesse du corps…
 Sur le plan martial, on travaillera les techniques en attaque ou en défense : les percussions avec toutes les armes naturelles du corps, les projections, les techniques des luxations et clés, le travail des armes traditionnelles (sabre, bâton, épée…), le travail des Taos (kata en japonais), allié au Qi gong (travail du souffle).
 La particularité de certaines boxes chinoises est qu'elles furent créées dans l'antiquité par des maîtres qui avaient observé le combat entre des animaux et qui en avaient extrait des techniques qui imitaient celles de ces animaux, ou bien qui imitaient des traits caractéristiques de l'homme. Dans les boxes zoomorphes ou imitatives on retrouve la boxe du singe, du tigre, de la mante religieuse, de l'homme ivre…D’autres boxes plus classiques développent des « principes » qui donnent naissance à des stratégies de combat spécifiques. 

 

Philosophie de Damo

" Les autres sont révoltés, je reste immobile.

     Saisi par les désirs, je reste immobile.

     Devant les conseils des sages, je reste immobile.

     Je ne bouge que sur ma propre voie ".

 

   ( D'après un Poème de LU YU)

heng_jun
heng_jun_da_dao
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heng_jun3
heng_jun2
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heng_jun_gun
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heng_jun_et_carl3
heng_jun_et_carl2
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San shou & Sanda

Ce sont des formes de combats libre (free-style). Dans ces combats, on utilise des techniques telles que les coups de poing, coups de pied et les projections et ont traditionnellement lieu sur une leitai (une plate-forme surélevée, un peu comme un ring de boxe sans les câbles autour). Dans le passé, la leitai parfois flottait sur l'eau, quand un combattant était frappé ou projeté hors de la leitai il tombait dans l'eau, ce qui rendait le combat plus fatigant. Dans la Chine antique, le combat san shou pouvait parfois durer plusieurs jours et les combattants faisaient plusieurs séries de rencontres.

Aujourd’hui, le sanshou en France représente le combat contact avec comme limitation, des frappes interdites avec les coudes, les genoux et au visage (autorisé avec les pieds). Les projections sont limitées aux balayages ou toutes autres technique sans soulever l’adversaire du sol.

Boji est le combat libre de défense où toutes les techniques sont autorisées.

Le sanda lui, autorise un plus large éventail technique sans toujours les coudes et les genoux. Lors des projections, rien d’autre que les pieds du combattant qui projette ne doivent toucher le sol pour comptabiliser un meilleur score.

Shaolin si quanfa

Il est possible de traduire Shaolinsi par monastère de la jeune foret ou de la petite forêt ; Quanfa par technique de poing et par extension boxe. Donc boxe du monastère de la jeune forêt ou de la petite forêt.

Le temple de Shaolin de la province du Henan (au pieds du mont Song, centre Chine), rentre dans l'histoire en 527 après JC avec l'arrivée dans ce même monastère d'un moine indien nommé Bodhidharma (Puti Damo en Chinois).
Le Temple aurait été fondé plus tôt, en 495 après J.-C., par un moine bouddhiste, Ba Tuo, avec le soutien de l'empereur de la dynastie des Wei du Nord. Situé au mont Song, il fut fréquenté par des généraux et des empereurs. Il est probable que les arts martiaux étaient connus, et même pratiqués tout au long de son histoire. Mais l'aspect unique de la culture de Shaolin est la combinaison dans la formation du martial, du Chan (l'équivalent chinois du Zen) et du Bouddhisme. L'art de combat fut sublimé par les moines en développement spirituel. La violence était capturée dans un cadre moral, ainsi les moines ne pouvaient pas tuer ou s’interdisaient l'utilisation de certaines techniques. Cette compétence fut affinée et cette formation devint une partie de la pratique du progrès de la discipline Chan.

 

Boddidharma 


Il y réformât le bouddhisme classique en enseignant le Ch'an (Zen), préconisant l'illumination par la méditation en Zuo Ch'an (Za zen: méditation assise), l'expérimentation personnelle et la contemplation, plutôt que par l'étude trop longue des écrits. Damo fut le premier patriarche du Ch'an de Chine.  

 A son arrivée au Temple, il découvrit des moines en mauvaise santé de par leurs séances de méditation. Après une méditation que l'on dit avoir duré neuf ans pour élucider ce problème, il leur enseigna, en plus du Ch'an, des techniques de renforcement qu'il avait lui-même appris dans sa jeunesse, puisque étant, dans sa vie laïque, prince de la caste des guerriers. Ces techniques, découlaient directement de pratiques guerrières, visant donc à renforcer le corps en alliant la respiration à des mouvements (le Qi gong), mais dans une optique de santé et non de recherche martiale.
  Au fil du temps, deux catégories de moines virent le jour: les Heshang (moines bouddhistes classiques) et les Wushang (moines bouddhistes guerriers). Ils comprirent très rapidement que ces techniques leur seraient utiles pour avoir un corps suffisamment fort pour supporter leur ascèse mais aussi pour assurer leur défense personnelle et de celle de leur Temple ; ainsi ils développèrent un art martial efficace qui traversera les siècles jusqu'à nos jours.

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