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TAÏCHI

Le principe

En tant qu'art martial interne, le taïchi insiste sur le développement d'une force souple et dynamique appelée jing, par opposition à la force physique pure.

Une des règles du tai-chi-chuan est le relâchement (song, song kai) qui permet la fluidité des mouvements et leurs coordinations : un mouvement du poing prend naissance à la taille, se prolonge par l'épaule, puis par le bras. Les muscles sont utilisés d'une façon coordonnée et la force pénétrante provient d'une contraction rapide lors de l'impact.

Dépendant de la recherche, (martiale, bien être, développement l’énergie ou méditation en action) toutes formes enseignées développent les principes du Tai ji (faîte suprême) alliant une alternance de force et de souplesse Yin et Yang, ayant comme objectif une optimisation des atouts biomécaniques, énergétiques et mentaux.

Plusieurs styles existent comme le style Yang, chen, wu, sun....

Dans notre école nous pratiquons le style rou quan de shaolin, xin yi ba ainsi que le syle yang.

A Shaolin aussi, les boxes souples (rou quan) suggèrent de développer une pratique qui ne disperse pas l'énergie comme peuvent le faire certaines pratiques dites externes.

Plus d'infos

 

    Avec le taichi, une fois la relaxation song installée, le pratiquant va développer le peng jing ou force interne consistant à relier chaque partie du corps en restant relaxé : une partie bouge, tout le corps bouge; une partie s'arrête, tout le corps s'arrête. Le peng jing est la force caractéristique du tai-chi ; on peut lui trouver une analogie avec une boule élastique : frappez la boule et votre coup sera retourné vers vous. Plus simplement, le tai chi contrôle les mouvements en exerçant des forces tangentielles ou de rotation.

    Lors des coups frappés, l'énergie est tout d'abord concentrée dans le dantian, qui est un des points d'énergie (plus connus sous le nom de « chakras »), situé deux pouces en dessous du nombril (équivalent au second chakra) et un en profondeur, puis est libérée, accompagnée d'une onde de choc propagée par l'ondulation des articulations du pratiquant, tel un fouet. On appelle cela exploser la force ou fajing.

    Le tai-chi porte une attention particulière à l'enracinement. L'énergie doit aussi partir des « racines » dans les pieds, puisque c'est généralement eux qui dans la majorité des cas vont lancer le coup que donnera la main, ou toute autre partie frappante.

    On dit parfois, « le pied donne le coup, la hanche dirige, et la main transmet ». L'énergie provient des pieds, puis elle est dirigée par la taille avant d'être émise par les mains.

    Le Taïchi chuan est un Qi Gong. Il implique un travail sur l'énergie interne et non sur la force externe musculaire.

    C'est pourquoi l'entraînement du taïchi ch'uan est tout d'abord exécuté lentement pour sentir les mouvements de l'énergie vitale (Qi) en vue d'exercices d'alchimie interne plus approfondis. Le centre de gravité et la respiration doivent être abaissés au niveau de l'abdomen (dantien).

    Le pratiquant pourra commencer à accélérer les gestes, et pratiquera les fajing - libération de l'énergie - d'abord réduits afin d'éviter d'abîmer ses articulations, puis de plus en plus complets.

Les exercices de poussées de mains permettent d'appliquer les principes du tai-chi avec un partenaire et ceci de manière progressive : rester relaxé (song) sur une poussée, par exemple pour démarrer.

Les applications peuvent être exécutées de différentes manières :

  • des coups frappés aussi bien avec les pieds ou les genoux que les mains ou les coudes,  même si l'usage des pieds s'avère difficile à mettre en pratique pour le corps à corps.

  • les Qinna qui sont en fait des clefs que l'on retrouve en aikido ou en ju jitsu.

  • des pressions sur les cavités pour provoquer des blocages respiratoires ou sanguins.

  • des pressions sur les points d'acupuncture qui peuvent léser l'énergie vitale et entraîner des troubles de l'organisme (état mental, destruction des organes internes, K.O., voire la mort). Il s'agit du plus haut degré de maîtrise.

   

    Le tai-chi-chuan se pratique généralement à mains nues, mais il existe des formes de tai-chi avec éventail, poignard, épée, bâton, sabre, que le pratiquant pourra apprendre après quelques années d'expérience.

Le tui shou : ou Poussée des mains ou mains collantes : ce sont des exercices qu'on exécute à deux. Le but est d'apprendre à écouter le partenaire, ce qui permet d'esquiver, dévier et contrôler une force qui est exercée contre soi.

Le san shou ou dispersion des mains : un enchaînement qui se pratique à deux dans un jeu continu d'attaques et de défenses feintes.

    Les formes que nous pratiquons dans notre école suivent ces mêmes principes de mouvements spiralés et d’autres que l’on retrouve dans des styles comme le Ba kua avec des mouvements circulaires et le xing yi, des mouvements linéaires et explosifs. Les formes sont toutes issues du monastère de Shaolin.

   

Certains maîtres de Shaolin préconisent ce travail lent car il permet de ne pas disperser l’énergie vitale et au contraire de la développer.

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